La gestion du stress et de l’anxiété par la sophrologie
Il y a quelques années, j’ai donné avec beaucoup de plaisir des séances de sophrologie en groupe à Louvain-La-Neuve. Il y avait environ 20 étudiants à chaque fois. Ils venaient de diverses facultés (ingénieur, psycho, géographie etc) et leur demande était généralement la gestion du stress surtout en période de blocus et d’examens. Lors des premières séances de sophrologie, je propose divers exercices ‘classiques’ en y amenant systématiquement des techniques de respirations et de visualisations positives qui sont deux outils précieux pour apaiser nos sensations corporelles et amener notre organisme dans un état apaisé, ancré tout en maintenant une vitalité et un dynamisme.
Après 3 ou 4 séances de ce type, je propose au groupe la séquence de mise en tension de tout le corps. Au cours de cette séance, les 20 étudiants contractent progressivement tout leur corps, des pieds à la tête. Je les invite ensuite à bien prendre conscience de leurs tensions, à accepter de les ressentir et ensuite à en ajuster l’intensité, par exemple avec une respiration consciente ou des visualisations positives pour désactiver les sensations excessives. Les étudiants étant habitués à utiliser ces techniques (que l’on appelle les techniques d’ajustement) depuis plusieurs semaines, ils les appliquent dans le but de se retrouver zen, à l’équilibre, en climat corporel ajusté, sans tensions excessives.
A la fin de la séance, j’aime donner à chacun la possibilité de verbaliser son expérience, son ressenti et la façon dont il a vécu la séance. Le retour est positif, les tensions sont apparues et ensuite ont été gérées, désactivées.
Je leur rappelle que leur objectif de base était de ne plus sentir de tensions, et malgré cela, ils ont accepté d’en installer dans tout leur corps, de la tête aux pieds, parfois même avec forte intensité et en plus cette séquence s’est répétée 3 fois. Je les en félicite et les remercie pour leur confiance. Les étudiant sont généralement étonnés d’entendre ce point de vue. Je me rappelle de leurs sourires.
Au fil des séances, ils ont continué à intégrer corporellement le principe de la gestion des sensations corporelles parmi lesquelles figurent le stress et l’anxiété. Les techniques deviennent des automatismes que les étudiants appliquent par la suite, dès qu’ils en ressentent le besoin.
Everard de Biolley, pour mimoka.be